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LE PARACHUTE
Les parachutistes accrochent la sangle
d'ouverture automatique (SOA) de leur parachute à un point fixe ou à un câble
de l'aéronef ou parfois, pour l'entraînement,
ballon).
Lors du saut, la sangle se délove et tire le parachute hors de son sac. Lorsque
le parachute est complètement sorti, la corde qui le relie à la sangle se
casse et la corolle peut s'ouvrir.
Cette technique permet le largage
en masse. On peut ainsi, à partir d'un C-141,
larguer en un seul passage 120 hommes (60 par porte) pour autant que la zone de
saut soit assez grande. La file des parachutistes se succédant par la même
porte est appelée stick.
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La zone de saut
Le largage en masse de
parachutistes requiert certaines conditions de terrain. Les zones de saut appelées
DZ (de l'anglais Dropping Zone) doivent être suffisamment étendues et
ne pas comporter trop d'obstacles (lignes à haute tension, arbres, bâtiments,
plans d'eau profonds…). La longueur de la DZ dépend de la longueur du stick
(nombre de parachutistes sortant en un passage par une porte). Ainsi, pour un
C-130
larguant ses 60 parachutistes (2 sticks de 30) en un seul passage, il faut une
DZ de plus de 2 km de long (50 m entre paras d'un même stick + sécurité).
Plusieurs avions peuvent se succéder
au-dessus de la même DZ et l'on peut avoir 3 « couches » de
parachutistes en l'air en même temps.
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Le parachutiste militaire
En plus de ses parachutes (20
kg), le parachutiste militaire est chargé de son arme et de son sac. Les sacs
très lourds ou les armes encombrantes (mitrailleuses) sont placées dans une
gaine que le parachutiste largue pendant la descente. La gaine pend alors à une
corde ; ceci afin de réduire le poids et l'encombrement au moment de
l'atterrissage. Il n'est pas rare que le parachutiste militaire se retrouve avec
50 kg sur le dos (parachutes + équipement) lorsqu'il monte dans l'avion. Dans
le jargon parachutiste, un saut sans équipement s'appelle « saut de sénateur »
ou « à poil » !
Le premier parachutiste d'une
file (stick) peut être précédé d'un colis parachuté de 50 à 80 kg. Ce
parachutiste est chargé de localiser le colis à l'atterrissage. De manière
similaire, un colis peut être également largué à la suite du dernier homme.
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Le parachute
En fait, il y a normalement deux
parachutes. Le parachute principal dit dorsal (car placé sur le dos) et un
parachute de secours appelé réserve ou ventral. Selon le type, le parachute
dorsal a un poids de 11 à 14 kg avec une voilure de 70 à 90 m² soit, ouvert,
un diamètre de 7 à 10 m. Le parachute de réserve pèse 5 à 6 kg, s'accroche
sur le harnais du dorsal et a une surface d'environ 50 m².
Les parachutes utilisés sont de
type rond car ils n'ont pas ou peu de vitesse horizontale. Étant donné la
proximité des parachutes lors de leur ouverture, il est souhaitable qu'ils se déplacent
tous initialement dans la même direction (celle du vent) afin d'éviter des
accrochages.
Certains parachutes sont munis
d'une fente et ont une faible vitesse horizontale. Le parachutiste doit alors réagir
rapidement à l'ouverture pour contrôler sa direction. Le parachute américain
T10 a un comportement neutre à l'ouverture mais devient manœuvrable après enlèvement
de goupilles (forks) lors de la descente. Les parachutes manœuvrables
permettent d'éviter plus facilement les obstacles à l'atterrissage.
Depuis 1980, l'armée française a mis au point
et utilise l'EPI (Ensemble de Parachutage Individuel). La voilure de 74 m² est
normalement neutre mais quand elle est sollicitée, elle peut acquérir une
vitesse horizontale de 2 à 3 m/sec. Une gaine fixe a été prévue pour protéger
l'arme.
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A la même époque, l'armée allemande
développe le T3-F. Ce système comporte, pour chaque homme, 3 parachutes
de 36 m² qui s'ouvrent simultanément. Vu l'improbabilité qu'aucun des 3
parachutes ne s'ouvre, le réserve devient inutile et le largage peut se
faire à la hauteur de 80m. Un accident mortel a mis fin
La descente
La vitesse de largage d'avion est
de l'ordre de 200 km/h ce qui, pour un délai d'une seconde entre deux hommes,
se traduit par un écart de 50 m une fois le parachute ouvert. Dans le cas d'un
avion doté de deux portes, le saut opérationnel se fait simultanément par les
deux portes, ce qui fait que l'écart théorique entre deux parachutistes est de
l'ordre de 25 m. En pratique, il y a parfois des collisions et les parachutistes
militaires sont entraînés à les éviter ou à y faire face.
La vitesse de descente est de 5
à 6 m/s (8 avec uniquement le parachute de réserve). La vitesse de descente ne
correspond toutefois pas à la vitesse d'atterrissage car il faut tenir compte
également de la vitesse du vent. Ainsi la vitesse d'atterrissage peut varier
entre 18 km/h (vent nul) et 34 km/h (vent de 30 km/h).
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La hauteur (et non l'altitude) de
largage normale est de 400 m. L'abaissement, c'est-à-dire la perte de hauteur nécessaire
à l'ouverture du parachute est de 50 m. La durée de la descente est de moins
d'une minute. Dans certaines situations opérationnelles, le largage peut
s'effectuer à 200 m mais l'utilisation du parachute de secours en cas de
dysfonctionnement devient alors aléatoire.
L'utilisation de l'arme pendant
la descente n'est que de la fiction cinématographique. La durée du saut (moins
de 50 sec), la nécessité de manipuler la voilure pour éviter les accrochages
et pour préparer l'atterrissage, le peu d'efficacité et même le danger que
poserait pour les autres parachutistes l'utilisation de l'arme pendant la
descente rendent cette pratique inopportune. Toutefois, il est utile, pour le
parachutiste de pouvoir disposer rapidement de son arme après l'atterrissage.
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le parachute T-5
Le parachute T-5 apparaît en 1941,
issu d'études réalisées par l'Army Air Corps conjointement avec l'Infantery
School de Fort Benning (Georgie) depuis 1940
et sera utilisé jusqu'en juin 1944 avant d'être modifié par l'ajout d'un harnais
équipé d'attaches rapides. Le harnais est en coton tissé, blanc sur les
premiers modèles, et kaki par la suite.
La voilure
La
voilure peut être de couleur blanche ou mouchetée vert
clair sur fond kaki.
Sa surface est de 52 m², et composée de 28 fuseaux. En
son centre, une ouverture de 0,44 m de diamètre, la
cheminée, permet à l'air de s'échapper et d'offrir une
meilleur stabilité lors de la descente. 28 suspentes de
6,70 m de long, réparties à la périphérie de la voilure,
viennent s'attacher aux quatre élévateurs du harnais.
Les fabricants:
Hates Manufacturing Co
Irving Air Chute Co
Pionner Manufacturing Co
National Automotive Fibre Co
Highstown Rug Limited.
Reliance Manufacturing Co
Alliance Manufacturing Co
Le sac à
voilure
Il s'agit de l'enveloppe de la voilure principale, fixée
sur le harnais grâce à quatre pontets, servant de
dossier. Le sac à voilure est rendu rigide par un cadre
métallique. Il est composé de 4 rabats qui ferment les
côtés de l'enveloppe. Sur la face extérieur de rectangle
du sac à voilure principale se trouve une petite
pochette que l'on retrouve également à l'arrière du
parachute de secours, portant la mention "Inspection and
Packing data" et qui contient le livret du parachute
(Parachute log record).
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Le harnais
Il se compose d'un ensemble de sangles en coton très
robustes, de couleur blanche pour les premiers modèles,
puis kaki pour les suivants. Il ferme sur la poitrine au
moyen d'un mousqueton situé sur la bretelle droite du
harnais principal qui vient s'enclencher dans un anneau
situé sur la bretelle gauche.
Pour l'Afrique, la Sicile et l'Italie, le harnais est
blanc.
Pour la France, le T-5 sur lequel les paras ont rajoutés
un anneau supplémentaire, un "D" Ring, le harnais est de
couleur verte ou jaunâtre, néanmoins les blancs seront
acceptés.
Pour la Hollande, c'est vert olive.
Pour l'Allemagne tous les modèles sont bons, T-5 et T-7
sans le blanc.
La sangle
à ouverture automatique (SOA, static line)
Il s'agit d'une sangle de 4,60 m, lovée sur le dos du sac
de voilure grâce à des élastiques fixés sur les pontets cousus sur les rabats de
l'enveloppe. L'une des extrémités de la SOA est fixée à la calotte au moyen d'un
anneau de sangle très robuste, sur lequel vient s'attacher la cheminée de la
voilure, au moyen d'une seconde "ficelle à casser".
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Le
parachute de secours (ventral)
Sa voilure, en nylon ou en soie blanche, a une surface de
45 m². Son enveloppe est constituée d'un rectangle rigide et de quatre
rabats. L'ouverture est commandée par une poignée en aluminium ou en
acier, souvent peinte en rouge. L'ouverture instantanée de l'enveloppe
est assurée par 6 élastiques de rappel tendus et répartis sur les
rabats.
Au dos du parachute de secours se trouvent deux
mousquetons qui viennent se fixer sur les anneaux du harnais, et une
poignée de transport à travers laquelle passe la ceinture de l'enveloppe
dorsale.
Marquages
particuliers des équipements de sauts
L'observation des matériels retrouvés sur le terrain
révèle des marques au pochoir spécifiques à la 101st Airborne Division.
On les trouve sur les harnais du parachute, les enveloppes de parachutes
de secours, les Vest-life Preserver B-4 (Mae West)et les gaines
d'armes.
Surface Voilure: 52m2
Fuseaux: 28 à 3 panneaux
Longueur des suspentes: 6,70m
diamètre de la cheminée: 0,44cms
1 "back-pack" ou Dorsal: -
1 harnais en coton tressé
1 Chest-pack ou Ventral de secours (45m2)
1 Static-line: 4,60m |
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le parachute T5 en France:
http://enfernormand.free.fr/jump_master.htm
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