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LE JOUR LE PLUS LONG
Eisenhower, qui dirige l’opération du
Débarquement en Normandie, choisit finalement le 6 juin, alors que les Allemands
trop confiants, ne croient pas à la possibilité d’une telle opération.
La veille, la Résistance française est alertée et commence les opérations de
sabotage. Le 6 juin, le Major Howard et ses hommes s’emparent d’un pont sur
l’Orne qu’ils doivent conserver coûte que coûte. Les parachutistes du
lieutenant-colonel Vandervoort sautent à leur tour…
Le tout-puissant général en chef de ce
long-métrage colossal, qui mobilisa 23.000 hommes de troupe et dont le tournage
dura plus de dix mois, n’est autre que Darryl F. Zanuck, l’ancien grand patron
de la 20th Century Fox, qui jouait sur ce seul film l’avenir de sa carrière.
Grâce à ses amitiés personnelles (Eisenhower lui-même, Lord Mounbatten, Lord
Lovat), Zanuck parvint à obtenir le concours militaire indispensable à cette
grande entreprise et le tournage se déroula principalement dans l’Ile de Ré.
A la fin du film, Zanuck déclara à Lord Mountbatten : “J’ai eu plus de travail
qu’Eisenhower n’en avait eu pour le véritable “Jour J “... J’ai été obligé de
tout retrouver, tout restaurer et enfin de tout transporter en Normandie…”.
Grâce à sa distribution de prestige, le film sera un triomphe commercial. Une
version colorisée a été réalisée pour le cinquantième anniversaire du
Débarquement en Normandie. La volonté de Darryl Zanuck n’a pas été respectée. Il
aurait aussi bien pu tourner son film en couleur par souci de réalisme mais il
avait souhaité conserver une version en noir et blanc. Il faut ajouter que la
version colorisée ne respecte plus le format cinémascope et que le passage au
format télévision se traduit par quelques absurdités. Ainsi, dans la version
originale, le curé de Sainte-Mère l’Eglise conclut son prêche en affirmant, avec
force, que pour tous “la délivrance est proche” tout en regardant un officier
allemand présent dans l’église.
Dans la version colorisée, cet officier est purement et simplement coupé par le
reformatage. La scène perd alors tout son sens. Pourquoi le prêtre regarde-t-il
sévèrement une vieille bigote, qui, elle, a échappé aux coups de ciseaux ?
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