La 101e division aéroportée US - ou 101st Airborne Division - est
une division de parachutistes de l'armée des États-Unis d'Amérique. Elle
s'est distinguée lors du débarquement en Normandie, elle participa également
à l'opération Market Garden et à la bataille des Ardennes. En 2003, elle
participa à la conquête de l'Irak.
À l'origine de cette unité,
la 101e division américaine qui avait été crée
pendant la Première Guerre mondiale. Il s'agissait alors d'une unité de
mobilisation. Après guerre, elle devint une division de la Garde nationale des
États-Unis.
Le 16 août 1942,
elle devient une unité aéroporté
Sommaire
1 La
Seconde Guerre mondiale
1.1 Bataille de Normandie
1.2 Opération Market Garden
1.3 Bataille des Ardennes
1945
La Seconde
Guerre mondiale
En 1942,
cette division devient aéroportée et est constituée des 502e Régiment
d'Infanterie Parachutée (502nd Parachute
Infantry Regiment ou 502nd PIR) et 327e et 401e Régiments Aéroportés (Glider Infantry Regiment) -
équipés
de planeurs. Elle est rattachée, encore de nos jours, au XVIIIe corps
aéroporté américain.
En
septembre 1943, elle s'installe en Grande-Bretagne et se voit renforcée
des 501e et 506e Régiments d'Infanterie Parachutée.
Bataille de Normandie
Malgré le
fait que les éclaireurs du 82e et du 101e Division Aéroportée équipés
des balises radio et des radios de communications soient partis de RAF
North Witham le soir du 5 Juin 1944, chargés de trouver les meilleurs
endroits sur lesquelles sauter, pour les indiquer à leurs collègues, le
6 juin 1944, la division est larguée en arrière de la plage de
Utah-Beach. La division a pour mission de prendre le contrôle des routes
menant de la côte à Poupeville ainsi que des ponts situés sur la Douve
et le canal de Carentan. Lors du parachutage, elle est dispersée sur une
zone de 40 km de long. Elle perd 1500 hommes tués ou faits prisonniers.
Dès l'après-midi la jonction était assurée avec la 4e division débarquée à Utah Beach. Cette division est la sœur jumelle de
la 82e division aéroportée.
Le largage de la 82e commence vers 01h50. Ici aussi,
la dispersion est grande. Plusieurs hommes tombent dans les inondations
des vallées de la Douve et du Merderet. Il y a moins de noyades que ce
qui a parfois été dit.
Beaucoup de matériel, par contre, est perdu et les
hommes qui s'extirpent des marais ne sont guère opérationnels. Comme
deux sticks de la 101e qui y étaient déjà tombés un peu avant eux,
quelques parachutistes atterrissent directement sur le village de
Sainte-Mère-Église.
Le plus connu d'entre eux est certainement le soldat
John Steele dont le parachute est resté accroché au clocher de l'église.
Seul, le parachutage du 505e PIR sur la DZ O constitue une réussite.
Les hommes du 507 PIR sont extrêmement dispersés. Une dizaine de sticks
ont atterri à 8 km au sud-est de Carentan ! D'autres sont tombés dans
les marais près de la DZ et se regroupent automatiquement en rejoignant
le talus de la voie ferrée. En piteux état et à court de munitions, ils
ne seront pas en mesure d'assurer leurs missions à l'ouest du Merderet.
Le 508 PIR, aussi éparpillé, ne peut s'emparer de Pont-l'Abbé tenu en
force par les Allemands ; seul un point d'appui à l'ouest du Merderet
peut être tenu. Le général allemand Falley qui commande la 91e division
est tué dans une embuscade tendue par un groupe de six paras. Trois
divisions allemandes tiennent le Cotentin : la 243e à l'ouest, la 709e à
l'est et la 91e, en réserve, au centre. La 709e, avec des hommes âgés et
des volontaires de l'Est est de médiocre qualité. La 91e , par contre,
avec son noyau d'anciens paras, est excellente mais l'absence de son
chef ralentira ses réactions.
Mise en place de pathfinders
Six zones de saut appelées
DZ (Dropping Zone) ont été prévues. Chacune d'elle est identifiée par
une lettre. Les DZ A, C et D, situées entre la route N13 et Utah Beach,
sont attribuées à la 101e Division; les DZ O, N et T, situées à l'ouest
de Sainte-Mère-Église, à la 82e.
Des éclaireurs appelés
pathfinders sont chargés d'aller les baliser afin de permettre le
parachutage de masse (13 200 hommes et matériel) qui doit suivre. Pour
chaque DZ, trois C-47 (appelés Dakotas par les Britanniques) sont
chargés de parachuter chacun une équipe (stick) de 18 pathfinders. Deux
C-47 sont ajoutés pour le largage de pathfinders chargés de rejoindre et
de baliser des LZ (Landing zone) qui seront utilisées plus tard pour
l'atterrissage des planeurs. Il va de soi que les équipages chargés de
larguer les pathfinders sont sélectionnés parmi les plus expérimentés en
navigation aérienne.
Une équipe de pathfinders
comprend une dizaine de spécialistes chargés du balisage tandis que les
autres hommes sont chargés de leur protection. Le balisage est réalisé à
la fois avec des moyens visuels (lampes, la nuit ; panneaux et
fumigènes, le jour) et des moyens radio-goniométriques. Les lampes
utilisées sont conçues pour être vues uniquement du ciel et ne sont
allumées qu'au dernier moment. Les moyens radio-goniométriques
consistent en émetteurs radio (AN/PPN-1A Beacon) plus connus sous le nom
de balises Eureka amenés, à raison de 2 par stick, par les pathfinders.
Les avions leaders de formation sont, quant à eux, équipés d'un système
Rebecca qui les guide vers la balise.
Les pathfinders de la 101e
Division sont largués vers 00h30, heure de Londres, c'est-à-dire le 5
juin avant minuit, heure française. Le largage se fait assez
correctement mais parfois à 1,5 km de la DZ et les avions de la DZ D,
qui l'avaient dépassée, ont dû faire demi-tour. Un avion manque ; il est
tombé en mer. Les pathfinders de la 82e sont largués une heure plus
tard. Seul le balisage de la DZ O est réalisé complètement ; c'est là
que le parachutage ultérieur sera le plus précis. Pour la DZ N, la
proximité d'Allemands empêche l'utilisation des lampes ; seules les
balises sont installées ; le parachutage du 507 PIR sera une
catastrophe.
Partant de divers
aérodromes du sud-ouest de l'Angleterre, les itinéraires aériens
se rejoignent avant de survoler la mer ; ils traversent le
Cotentin d'ouest en est. Quelques 800 Dakota, escortés par des
Mosquito, larguent, entre 01 et 03h, 13 200 hommes et leur
matériel.
Les 6 800
parachutistes de la 101e airborne arrivent en premier. C'est une
nuit de pleine lune mais le temps est couvert sur la Normandie
(8/10 de nébulosité). La Flak (artillerie antiaérienne
allemande) entre en action. Toutes les DZ n'ont pas pu être
éclairées à temps. De nombreux pilotes manquent d'expérience et
seuls les avions leaders, soit 1 sur 9, sont équipés du système
de détection des balises. Dans ces conditions, beaucoup ne
parviennent pas à garder le contact avec leur chef de formation
et les parachutages se font de manière approximative. Certains
hommes sont même largués à plus de 20 km de leur DZ.
Les missions:
s'emparer des débouchés
des quatre routes venant de la plage à travers la zone inondée et
numérotées, du sud au nord, sorties 1 à 4
détruire la batterie
d'artillerie allemande déployée à Saint-Martin-de-Varreville
s'emparer des ponts sur
le canal de Carentan et de l'écluse de la barquette (qui permettrait,
dit-on, l'inondation)
détruire deux ponts sur
la Douve
protéger la tête de pont
face au sud et à l'ouest
L'exécution des missions
Peu après leur arrivée
au sol, les officiers se rendent compte de l'impossibilité de
regrouper leurs unités. En conséquence, des groupes hétéroclites,
avec parfois des hommes des deux divisions, se forment autour des
gradés. Les groupes qui se croisent s'assemblent.
Ce sont finalement des colonnes de 50 à 200 hommes qui menées par un
colonel ou un commandant de bataillon vont se charger d'exécuter les
missions prévues. Des petits groupes isolés coupent les fils
téléphoniques, réalisent des coups de main aux endroits où ils se
trouvent et créent ainsi la confusion et l'insécurité chez les
Allemands.
Une colonne menée par le lieutenant-colonel Ewell (3/501 PIR)
mais aussi comptant dans ses rangs les généraux Taylor et
McAuliffe s'empare de la sortie 1 (Poupeville). Le
lieutenant-colonel Strayer (1/506 PIR) regroupe quelques 400
hommes et, après de durs combats, défend la sortie 2. Le
lieutenant-colonel Cole (3/502 PIR) avec 120 hommes finit par
contrôler les sorties 3 et 4.
Les débouchés de Utah Beach sont ainsi assurés. Des Allemands
seront pris au piège, coincés entre les parachutistes et les
troupes débarquées. Le contact avec ces dernières est réalisé
vers 13 heures.
La batterie de Saint-Martin-de-Varreville a été détruite par les
bombardements mais des parachutistes occupent la position. Le
lieutenant-colonel Cassidy (1/502 PIR) rassemble plusieurs
hommes et assure la défense face au nord.
Le commandant du 1/501 PIR est tué peu après son atterrissage.
Le patron du régiment, le colonel Johnson, avec quelques hommes,
s'empare facilement de l'écluse de la Barquette qui n'est pas
gardée.
Il fait alors chercher des renforts et organise la position vers
le sud. Toute la journée du 6, les Allemands mènent plusieurs
attaques mais les parachutistes tiennent bon.
Les ponts sur le Merderet de La Fière et Chef-du-Pont tombent
dans les mains des paras en fin de matinée. Le général Gavin
lui-même a mené une attaque pour reprendre celui de Chef-au-Pont
que les Allemands avaient repris.
Le lieutenant-colonel rause (3/505) s'empare de
Sainte-Mère-Église dès 4h30 mais devra faire face ensuite à des
attaques allemandes. Le lieutenant-colonel Vandervoort (2/505)
dont le rôle sera tenu par John Wayne dans le film Le jour
le plus long, se démène comme un diable. La cheville cassée
et transporté sur une remorque à munitions, il appuie d'abord la
défense de Sainte-Mère-Église et assure ensuite la protection au
nord face à la direction de Cherbourg.
Les renforts et
les ravitaillements
Les premiers renforts et
ravitaillements arrivent par planeurs le 6 juin à 4h00. Il s'agit
des opérations Chicago pour la 101e et Détroit pour la 82e. Pour
chaque division, atterrissent une cinquantaine de planeurs WACO. Ils
amènent principalement les bataillons antiaériens (moins une
batterie), des canons antichars, des munitions et des moyens
médicaux.
Deux autres missions
planeurs sont exécutées le soir à partir de 21h00.
La mission Keokuk amène
avec 32 HORSA le 327e Glider Infantry Regiment de la 101e division.
La mission Elmira au
profit de la 82e est beaucoup plus importante. Une flotte de 36 WACO
et de 140 HORSA est chargée d'amener en quatre lifts ses deux
bataillons d'artillerie planée ainsi que des moyens médicaux et des
renforts divers.
Le 7 juin entre 6 et
7 h, ont lieu deux ravitaillements par parachutes appelés
opérations Freeport (pour la 82e) et Memphis (pour la 101e). Peu
après 7 heures, c'est le 325 Glider Infantry Regiment et
d'autres renforts qui rejoignent la 82e division ; il s'agit des
opérations Galveston et Hackensack qui comptent un total de 107
WACO et 43 HORSA.
L'ensemble des
opérations planées a permis de mettre en place 4 000 hommes, 290
véhicules, des obusiers, des canons antichars et 240 T de fret
mais il y eut pas mal de casse. Les derniers éléments des
divisions rejoindront avec les troupes débarquées.
L'horrible dispersion des sticks aurait pu compromettre l'opération mais
l'esprit d'initiative et l'instinct offensif des paras ont su redresser
la situation. Contradictoirement, le fait qu'il y ait des parachutistes
partout a freiné les réactions des Allemands qui, avec leurs
communications coupées, se sentaient aussi isolés que leurs adversaires.
En fin de
la journée du 6 juin, la 101 a accompli la plupart de ses missions. À la
82e, la situation est plus critique car la tête de pont à l'ouest du
Merderet n'a pas vraiment pu être réalisée ; beaucoup d'unités sont
toujours isolées.
Malgré
les pertes, 2 500 tués, blessés ou disparus, l'opération, dans son
ensemble, reste toutefois un succès.
Opération Market Garden
En
17 septembre 1944 à 14h, la Division est larguée en Hollande, par C-47
et planeurs, dans le cadre de l'opération Market Garden, la plus
importante opération aéroportée de tous les temps. La mission est de
s'emparer des ponts du canal Wilhelmine et du canal Zuid Willens. Elle
sera un échec
Bataille
des Ardennes
Le 19 décembre 1944,
suite à l'offensive allemande dans les Ardennes belges, la division est
déployée à Bastogne. En l'absence du général Taylor, le commandement est
assuré par le général Anthony Mac Auliffe. Encerclée, la Division
soutiendra le siège tant bien que mal dans les conditions les plus
terribles: manque de nourriture, de vêtements chauds, de munitions…
jusqu'à la percée de la 4e Division blindée US, le 26
décembre à 16h45. Pendant le siège, invité par les Allemands à
capituler, le général Mac Auliffe leur répondra « des clous ! ».
1945
En février, La Division occupe une
position défensive à Haguenau, en Alsace sur les rives de la Moder
En avril, elle est engagée dans la prise
de Berchtesgaden avec la 2ème DB française. Les français s'empareront
les premiers le Nid d'aigle d'Hitler en mai 1945
En novembre, elle est démobilisée et
versée dans la réserve.
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