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association loi 1901,

  n° 20070023

au journal officiel

   

 

paratroopers 101st

 

 

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101e division aéroportée américaine

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La 101e division aéroportée US - ou 101st Airborne Division - est une division de parachutistes de l'armée des États-Unis d'Amérique. Elle s'est distinguée lors du débarquement en Normandie, elle participa également à l'opération Market Garden et à la bataille des Ardennes. En 2003, elle participa à la conquête de l'Irak.

À l'origine de cette unité, la 101e division américaine qui avait été crée pendant la Première Guerre mondiale. Il s'agissait alors d'une unité de mobilisation. Après guerre, elle devint une division de la Garde nationale des États-Unis.

Le 16 août 1942, elle devient une unité aéroporté

 

Sommaire

  • 1 La Seconde Guerre mondiale
    • 1.1 Bataille de Normandie
    • 1.2 Opération Market Garden
    • 1.3 Bataille des Ardennes
    • 1945

   
La Seconde Guerre mondiale

En 1942, cette division devient aéroportée et est constituée des 502e Régiment d'Infanterie Parachutée (502nd Parachute Infantry Regiment ou 502nd PIR) et 327e et 401e Régiments Aéroportés (Glider Infantry Regiment) -

équipés de planeurs. Elle est rattachée, encore de nos jours, au XVIIIe corps aéroporté américain.

En septembre 1943, elle s'installe en Grande-Bretagne et se voit renforcée des 501e et 506e Régiments d'Infanterie Parachutée.

 

Bataille de Normandie

Malgré le fait que les éclaireurs du 82e et du 101e Division Aéroportée équipés des balises radio et des radios de communications soient partis de RAF North Witham le soir du 5 Juin 1944, chargés de trouver les meilleurs endroits sur lesquelles sauter, pour les indiquer à leurs collègues, le 6 juin 1944, la division est larguée en arrière de la plage de Utah-Beach. La division a pour mission de prendre le contrôle des routes menant de la côte à Poupeville ainsi que des ponts situés sur la Douve et le canal de Carentan. Lors du parachutage, elle est dispersée sur une zone de 40 km de long. Elle perd 1500 hommes tués ou faits prisonniers. Dès l'après-midi la jonction était assurée avec la 4e division débarquée à Utah Beach. Cette division est la sœur jumelle de la 82e division aéroportée.

 

Le largage de la 82e commence vers 01h50. Ici aussi, la dispersion est grande. Plusieurs hommes tombent dans les inondations des vallées de la Douve et du Merderet. Il y a moins de noyades que ce qui a parfois été dit.

Beaucoup de matériel, par contre, est perdu et les hommes qui s'extirpent des marais ne sont guère opérationnels. Comme deux sticks de la 101e qui y étaient déjà tombés un peu avant eux, quelques parachutistes atterrissent directement sur le village de Sainte-Mère-Église.

Le plus connu d'entre eux est certainement le soldat John Steele dont le parachute est resté accroché au clocher de l'église. Seul, le parachutage du 505e PIR sur la DZ O constitue une réussite.



Les hommes du 507 PIR sont extrêmement dispersés. Une dizaine de sticks ont atterri à 8 km au sud-est de Carentan ! D'autres sont tombés dans les marais près de la DZ et se regroupent automatiquement en rejoignant le talus de la voie ferrée. En piteux état et à court de munitions, ils ne seront pas en mesure d'assurer leurs missions à l'ouest du Merderet. Le 508 PIR, aussi éparpillé, ne peut s'emparer de Pont-l'Abbé tenu en force par les Allemands ; seul un point d'appui à l'ouest du Merderet peut être tenu. Le général allemand Falley qui commande la 91e division est tué dans une embuscade tendue par un groupe de six paras. Trois divisions allemandes tiennent le Cotentin : la 243e à l'ouest, la 709e à l'est et la 91e, en réserve, au centre. La 709e, avec des hommes âgés et des volontaires de l'Est est de médiocre qualité. La 91e , par contre, avec son noyau d'anciens paras, est excellente mais l'absence de son chef ralentira ses réactions.

Mise en place de pathfinders

Six zones de saut appelées DZ (Dropping Zone) ont été prévues. Chacune d'elle est identifiée par une lettre. Les DZ A, C et D, situées entre la route N13 et Utah Beach, sont attribuées à la 101e Division; les DZ O, N et T, situées à l'ouest de Sainte-Mère-Église, à la 82e.

Des éclaireurs appelés pathfinders sont chargés d'aller les baliser afin de permettre le parachutage de masse (13 200 hommes et matériel) qui doit suivre. Pour chaque DZ, trois C-47 (appelés Dakotas par les Britanniques) sont chargés de parachuter chacun une équipe (stick) de 18 pathfinders. Deux C-47 sont ajoutés pour le largage de pathfinders chargés de rejoindre et de baliser des LZ (Landing zone) qui seront utilisées plus tard pour l'atterrissage des planeurs. Il va de soi que les équipages chargés de larguer les pathfinders sont sélectionnés parmi les plus expérimentés en navigation aérienne.

Une équipe de pathfinders comprend une dizaine de spécialistes chargés du balisage tandis que les autres hommes sont chargés de leur protection. Le balisage est réalisé à la fois avec des moyens visuels (lampes, la nuit ; panneaux et fumigènes, le jour) et des moyens radio-goniométriques. Les lampes utilisées sont conçues pour être vues uniquement du ciel et ne sont allumées qu'au dernier moment. Les moyens radio-goniométriques consistent en émetteurs radio (AN/PPN-1A Beacon) plus connus sous le nom de balises Eureka amenés, à raison de 2 par stick, par les pathfinders. Les avions leaders de formation sont, quant à eux, équipés d'un système Rebecca qui les guide vers la balise.

Les pathfinders de la 101e Division sont largués vers 00h30, heure de Londres, c'est-à-dire le 5 juin avant minuit, heure française. Le largage se fait assez correctement mais parfois à 1,5 km de la DZ et les avions de la DZ D, qui l'avaient dépassée, ont dû faire demi-tour. Un avion manque ; il est tombé en mer. Les pathfinders de la 82e sont largués une heure plus tard. Seul le balisage de la DZ O est réalisé complètement ; c'est là que le parachutage ultérieur sera le plus précis. Pour la DZ N, la proximité d'Allemands empêche l'utilisation des lampes ; seules les balises sont installées ; le parachutage du 507 PIR sera une catastrophe.

Partant de divers aérodromes du sud-ouest de l'Angleterre, les itinéraires aériens se rejoignent avant de survoler la mer ; ils traversent le Cotentin d'ouest en est. Quelques 800 Dakota, escortés par des Mosquito, larguent, entre 01 et 03h, 13 200 hommes et leur matériel.
Les 6 800 parachutistes de la 101e airborne arrivent en premier. C'est une nuit de pleine lune mais le temps est couvert sur la Normandie (8/10 de nébulosité). La Flak (artillerie antiaérienne allemande) entre en action. Toutes les DZ n'ont pas pu être éclairées à temps. De nombreux pilotes manquent d'expérience et seuls les avions leaders, soit 1 sur 9, sont équipés du système de détection des balises. Dans ces conditions, beaucoup ne parviennent pas à garder le contact avec leur chef de formation et les parachutages se font de manière approximative. Certains hommes sont même largués à plus de 20 km de leur DZ.

Les missions:
  • s'emparer des débouchés des quatre routes venant de la plage à travers la zone inondée et numérotées, du sud au nord, sorties 1 à 4
  • détruire la batterie d'artillerie allemande déployée à Saint-Martin-de-Varreville
  • s'emparer des ponts sur le canal de Carentan et de l'écluse de la barquette (qui permettrait, dit-on, l'inondation)
  • détruire deux ponts sur la Douve
  • protéger la tête de pont face au sud et à l'ouest
  • L'exécution des missions

    Peu après leur arrivée au sol, les officiers se rendent compte de l'impossibilité de regrouper leurs unités. En conséquence, des groupes hétéroclites, avec parfois des hommes des deux divisions, se forment autour des gradés. Les groupes qui se croisent s'assemblent.

    Ce sont finalement des colonnes de 50 à 200 hommes qui menées par un colonel ou un commandant de bataillon vont se charger d'exécuter les missions prévues. Des petits groupes isolés coupent les fils téléphoniques, réalisent des coups de main aux endroits où ils se trouvent et créent ainsi la confusion et l'insécurité chez les Allemands.


    Une colonne menée par le lieutenant-colonel Ewell (3/501 PIR) mais aussi comptant dans ses rangs les généraux Taylor et McAuliffe s'empare de la sortie 1 (Poupeville). Le lieutenant-colonel Strayer (1/506 PIR) regroupe quelques 400 hommes et, après de durs combats, défend la sortie 2. Le lieutenant-colonel Cole (3/502 PIR) avec 120 hommes finit par contrôler les sorties 3 et 4.
    Les débouchés de Utah Beach sont ainsi assurés. Des Allemands seront pris au piège, coincés entre les parachutistes et les troupes débarquées. Le contact avec ces dernières est réalisé vers 13 heures. La batterie de Saint-Martin-de-Varreville a été détruite par les bombardements mais des parachutistes occupent la position. Le lieutenant-colonel Cassidy (1/502 PIR) rassemble plusieurs hommes et assure la défense face au nord. Le commandant du 1/501 PIR est tué peu après son atterrissage. Le patron du régiment, le colonel Johnson, avec quelques hommes, s'empare facilement de l'écluse de la Barquette qui n'est pas gardée.
    Il fait alors chercher des renforts et organise la position vers le sud. Toute la journée du 6, les Allemands mènent plusieurs attaques mais les parachutistes tiennent bon.
    Les ponts sur le Merderet de La Fière et Chef-du-Pont tombent dans les mains des paras en fin de matinée. Le général Gavin lui-même a mené une attaque pour reprendre celui de Chef-au-Pont que les Allemands avaient repris.

    Le lieutenant-colonel rause (3/505) s'empare de Sainte-Mère-Église dès 4h30 mais devra faire face ensuite à des attaques allemandes. Le lieutenant-colonel Vandervoort (2/505) dont le rôle sera tenu par John Wayne dans le film Le jour le plus long, se démène comme un diable. La cheville cassée et transporté sur une remorque à munitions, il appuie d'abord la défense de Sainte-Mère-Église et assure ensuite la protection au nord face à la direction de Cherbourg.
  • Les renforts et les ravitaillements

    Les premiers renforts et ravitaillements arrivent par planeurs le 6 juin à 4h00. Il s'agit des opérations Chicago pour la 101e et Détroit pour la 82e. Pour chaque division, atterrissent une cinquantaine de planeurs WACO. Ils amènent principalement les bataillons antiaériens (moins une batterie), des canons antichars, des munitions et des moyens médicaux.
    Deux autres missions planeurs sont exécutées le soir à partir de 21h00.
    La mission Keokuk amène avec 32 HORSA le 327e Glider Infantry Regiment de la 101e division.
    La mission Elmira au profit de la 82e est beaucoup plus importante. Une flotte de 36 WACO et de 140 HORSA est chargée d'amener en quatre lifts ses deux bataillons d'artillerie planée ainsi que des moyens médicaux et des renforts divers.
    Le 7 juin entre 6 et 7 h, ont lieu deux ravitaillements par parachutes appelés opérations Freeport (pour la 82e) et Memphis (pour la 101e). Peu après 7 heures, c'est le 325 Glider Infantry Regiment et d'autres renforts qui rejoignent la 82e division ; il s'agit des opérations Galveston et Hackensack qui comptent un total de 107 WACO et 43 HORSA.
    L'ensemble des opérations planées a permis de mettre en place 4 000 hommes, 290 véhicules, des obusiers, des canons antichars et 240 T de fret mais il y eut pas mal de casse. Les derniers éléments des divisions rejoindront avec les troupes débarquées.

    L'horrible dispersion des sticks aurait pu compromettre l'opération mais l'esprit d'initiative et l'instinct offensif des paras ont su redresser la situation. Contradictoirement, le fait qu'il y ait des parachutistes partout a freiné les réactions des Allemands qui, avec leurs communications coupées, se sentaient aussi isolés que leurs adversaires.

    En fin de la journée du 6 juin, la 101 a accompli la plupart de ses missions. À la 82e, la situation est plus critique car la tête de pont à l'ouest du Merderet n'a pas vraiment pu être réalisée ; beaucoup d'unités sont toujours isolées.

    Malgré les pertes, 2 500 tués, blessés ou disparus, l'opération, dans son ensemble, reste toutefois un succès.

     

     

    Opération Market Garden

     

     

     

    En 17 septembre 1944 à 14h, la Division est larguée en Hollande, par C-47 et planeurs, dans le cadre de l'opération Market Garden, la plus importante opération aéroportée de tous les temps. La mission est de s'emparer des ponts du canal Wilhelmine et du canal Zuid Willens. Elle sera un échec

    Bataille des Ardennes

    Le 19 décembre 1944, suite à l'offensive allemande dans les Ardennes belges, la division est déployée à Bastogne. En l'absence du général Taylor, le commandement est assuré par le général Anthony Mac Auliffe. Encerclée, la Division soutiendra le siège tant bien que mal dans les conditions les plus terribles: manque de nourriture, de vêtements chauds, de munitions… jusqu'à la percée de la 4e Division blindée US, le 26 décembre à 16h45. Pendant le siège, invité par les Allemands à capituler, le général Mac Auliffe leur répondra « des clous ! ».

     

     

     

    1945

    En février, La Division occupe une position défensive à Haguenau, en Alsace sur les rives de la Moder

    En avril, elle est engagée dans la prise de Berchtesgaden avec la 2ème DB française. Les français s'empareront les premiers le Nid d'aigle d'Hitler en mai 1945

    En novembre, elle est démobilisée et versée dans la réserve.

     

    "Conseil Régional de Basse-Normandie / National Archives USA" et wikimedia.org

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